Label Energie française

JPee – société française indépendante – développe, finance, construit et exploite des parcs éoliens et des centrales photovoltaïques depuis 2004.

En partenariat avec :

Commune de Recoules-de-Fumas

Communauté de communes du Gévaudan

JPee est présent sur toute la France.
Cliquez sur la région pour en savoir plus :

Comprendre l'éolien :

2023

Après avoir recueilli l’accord du conseil municipal de Recoules-de-Fumas, la société JP Energie Environnement, producteur indépendant français d’énergie 100 % renouvelable, a initié des études de faisabilité pour l’implantation d’un parc éolien sur le territoire communal. Les études environnementales (écologie, acoustique et paysage) ont débuté au cours de l’année 2022.

Ces études sont menées pour déterminer la faisabilité de ce projet et en définir les caractéristiques (modèle et nombre d’éoliennes, implantation, etc.). A partir des résultats de ces expertises, différentes variantes d’implantation seront étudiées afin de définir la configuration optimale dans le respect des enjeux humains et environnementaux.

Ce site internet présente les acteurs du projet, la zone de projet, les études qui y seront menées, et les actions de concertation en cours et à venir.

Actualités Décembre 2023

Lettre d’information n°2

Une deuxième lettre d’information a été diffusée en décembre 2023 afin d’informer l’ensemble de la population locale de l’avancement du projet

Pour tout renseignement complémentaire concernant le projet éolien, vous pouvez contacter :

Alice LAURENT, cheffe de projet éolien pour le projet de Recoules-de-Fumas,

alice.laurent@jpee.fr

06 75 28 20 10

La zone d’implantation potentielle du projet éolien

Cette carte est interactive, vous pouvez librement vous déplacer sur celle-ci.

Pour définir une zone favorable à l’implantation d’un projet éolien, JPee doit respecter des contraintes techniques et des servitudes réglementaires.

Les éoliennes devront s’implanter :

  • à plus de 500 mètres des habitations ;
  • à plus de 150 mètres des routes départementales.

Les études menées

L’étude environnementale

Synergis Environnement
Agence sud – Montpellier

1 chemin du Fescau
34980 Montferrier sur Lez

Le bureau d’études SYNERGIS Environnement de Montpellier a été missionné par JPee afin de réaliser l’état initial et l’analyse des impacts sur l’environnement (faune, flore et habitats).

L’inventaire de l’état initial écologique sera réalisé sur une année, soit un cycle biologique complet.

Plusieurs sorties seront effectuées pour l’observation de l’avifaune et l’observation des chiroptères. De plus, un dispositif d’écoute en continu sera mis en place en lisière de bosquet, afin de détecter de façon permanente la présence de chiroptères durant les périodes d’activité.
Cet état initial permet de guider JPee dans le choix d’implantation des éoliennes en fonction des sensibilités détectées. La configuration retenue du projet a pour but d’éviter ou de réduire au maximum les impacts.

L’étude paysagère

Inddigo

11 rue Montgrand
13006 Marseille

Le bureau d’études Inddigo a été missionné pour réaliser l’étude paysagère du projet.

Les missions sont les suivantes :

  • les paysages à caractéristiques patrimoniales ;
  • les sites et les monuments patrimoniaux ;
  • la simulation de plusieurs variantes d’implantation des éoliennes.

Afin d’illustrer au mieux ces différentes variantes, le bureau d’études effectuera des photomontages depuis :

  • les entrées et les sorties des villages ;
  • les axes routiers et les monuments historiques.

Les photos seront réalisées lors d’une campagne hivernale (à feuilles tombées) et estivale.

L’étude acoustique

Orféa Acoustique

28 rue Paul Henri Spaak
26000 Valence

Le bureau d’études Orféa Acoustique a été missionné afin de réaliser une analyse de l’état initial de la zone.

Cela a consisté à poser des sonomètres (micros) enregistrant en continu l’ambiance sonore au niveau des habitations autour de la zone d’étude du projet.

La campagne acoustique a débuté fin novembre.

Mieux comprendre l’étude acoustique

Un bureau d’études spécialisé réalise d’abord un état initial du paysage sonore actuel (sans les éoliennes), au niveau des habitations les plus proches de la zone potentielle d’implantation. C’est le bruit résiduel.

Cette première étape précède la phase de simulation du bruit particulier. Le bruit particulier est la somme du bruit de toutes les éoliennes du parc en projet. Cette simulation se base sur les spécificités techniques des machines ainsi que sur les caractéristiques du site (relief, bâti, végétation…).

Une fois le bruit résiduel mesuré et le bruit particulier simulé, l’acousticien peut calculer les émergences au niveau de chaque habitation incluse dans l’étude. La somme du bruit résiduel (bruit de fond) et du bruit particulier constitue le bruit ambiant.

Depuis l’arrêté du 26 août 2011, les parcs éoliens sont soumis à l’une des réglementations les plus strictes en matière acoustique qui repose sur le concept d’émergence.

Lorsque le niveau de bruit ambiant dépasse 35 dB, la différence entre le bruit résiduel et le bruit ambiant ne doit pas dépasser 5 dB supplémentaires la journée et 3 dB la nuit. Si le niveau de bruit ambiant est inférieur à 35 dB, la mesure ne s’applique pas.

L’étude acoustique précise un plan de bridage acoustique. Brider les éoliennes, ce sont les ralentir ou les arrêter mécaniquement pour certaines vitesses et certaines directions de vent. Cela permet de réduire, si besoin, les émergences.

L’étude hydrogéologique

Berga Sud Hydrogéologues

10 rue des Cigognes
34000 MONTPELLIER FRANCE

Le bureau d’études Berga Sud hydrogéologues a été missionné afin de réaliser une analyse de l’état initial des sols sur la zone de projet de Recoules-de-Fumas, sur les lieux-dits de Puech Blanc, la Barthe, la Graillouse, Puech de la Fourche et Bouos Nalt.

L’étude hydrogéologique consiste à exposer l’état des lieux des ressources en eau souterraine présentes sur la zone d’étude. La compatibilité de la mise en place du projet éolien avec les captages d’alimentation en eau potable et l’écoulement des eaux souterraines est également étudiée, notamment par l’étude des bassins d’alimentation théoriques des sources.

Des prescriptions permettant de minimiser le risque d’impact quantitatif et qualitatif en phase de chantier et en phase d’exploitation sont proposées, notamment pour les éoliennes, les chemins d’accès et les réseaux souterrains qui se trouvent dans les secteurs les plus vulnérables vis-à-vis des eaux souterraines.

La campagne hydrogéologique a débuté fin mars 2023.

Extrait de la carte géologique de la France du BRGM AU 1/50 000
Feuilles de St-Chély-d’Apcher N°838 et Mende N° 862 – Agrandissement au 1/25 000

L’installation d’un mât de mesure

Le mât de mesure éolien est présent depuis septembre 2023 sur la zone du projet. Il prendra des mesures pendant environ 12 mois.

Cette structure en treillis sera équipée, à différentes altitudes, d’instruments permettant de mesurer la vitesse (5 anémomètres) et la direction (2 girouettes) du vent. Des capteurs de température et de pression atmosphérique seront également installés.

Dans le cadre de l’étude écologique, le mât de mesure permet de positionner deux capteurs à ultrasons (SM3BAT) qui suivent et qui enregistrent l’activité des chauves-souris en altitude. L’activité des chauves-souris dure d’avril à septembre dans le département de Lozère.

La mesure de vent sur site et aux altitudes adéquates à l’énergie éolienne (aux alentours de 100 mètres de haut), permettra de valider l’intérêt du site en termes de production d’électricité.

L’emplacement du mât de mesure ne correspond pas à l’implantation finale d’une machine, il correspond à une position centrale au sein de la zone d’implantation potentielle.

La concertation

Tout au long du développement du projet, JPee souhaite informer au mieux la population avec :

L’organisation de permanence publique

Une permanence publique a été organisée le 22 mars 2023 en mairie de Recoules-de-Fumas. L’occasion pour les équipes de JP Energie Environnement de répondre à vos interrogations sur le projet et sur l’éolien en général.

Les réponses à vos questions

Suite à la permanence publique en date du 22 mars 2023, plusieurs courriers ont été envoyés au porteur de projet à travers l’engagement de l’association Collectif Terre de Peyre. Pour répondre aux interrogations de la population, nous avons répondu aux différents questionnements via un document transmis à l’association et à la mairie de Recoules-de-Fumas. Comme celui-ci, cette section, se divise en plusieurs thématiques :

Rappel des faits

JPee est signataire de la « Charte des collectivités et des professionnels en faveur d’un développement de projets éoliens territoriaux et concertés » établie par l’association AMORCE.

  • Les élus de Recoules-de-Fumas ont délibéré en avril 2022 pour permettre à JPee d’étudier un projet éolien. La délibération a été prise selon les règles en vigueur, d’après le code général des collectivités territoriales et validée par le contrôle de légalité de la Préfecture.
  • Pour lancer les études d’un projet JPee a besoin de garanties foncières et a donc proposé une deuxième délibération à la commune pour avoir la capacité d’utiliser les accès communaux. En contrepartie de cette servitude d’utilisation, la commune touchera une redevance financière annuelle à partir de la phase de construction, si le projet est autorisé.
  • Ces deux délibérations ont été prises en s’assurant de l’absence de conflit d’intérêt des élus, raison pour laquelle les élus ont délibéré en respectant l’article L.2121-17 du code des collectivités territoriales.
  • Une première lettre d’information a été distribuée aux habitants de la commune en février 2023 pour les informer du projet sur la commune et expliquer les grandes étapes d’un projet éolien en général.
  • Une permanence publique a été organisée en février 2023 pour répondre aux questions des riverains en amont du lancement des études.
  • Une seconde lettre d’information a été distribuée en décembre 2023 pour informer de l’avancée des études et apporter les premiers éléments de réponses aux inquiétudes soulevées par les riverains.
  • Un site internet dédié au projet a été créé pour étendre l’accès aux informations concernant le projet à l’étude.

A venir

  • La commune d’implantation ainsi que les communes limitrophes sont invitées à donner leur avis au minimum un mois avant le dépôt du dossier de demande d’autorisation environnementale (DDAE) auprès des services de l’état qui instruisent le projet éolien (DREAL*).
  • Les administrés pourront également se prononcer en donnant leur avis sur le projet lors de la phase de consultation du public. Ces avis sont pris en compte dans le rapport du commissaire enquêteur désigné par le président du Tribunal administratif ou dans certains cas par le Préfet. Le Préfet prend en compte ce rapport lors de sa décision d’autoriser ou de refuser l’exploitation du parc éolien.  
  • JPee s’engage à communiquer tout au long de la réalisation du projet en collaboration avec les élus de la commune de Recoules-de-Fumas via des moyens tels que des permanences publiques, des réunions publiques, des Lettres d’information, un site internet, etc .
  • La cheffe de projet éolien, Alice LAURENT, reste disponible par mail ou par téléphone pour répondre aux questionnements de chacun.

* DREAL : Direction Régionale de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement

Étude paysagère

L’étude d’impact obligatoire pour concevoir un projet éolien comprend un volet paysager.
Le bureau d’étude INDDIGO spécialisé et indépendant procède à :

  • Un recensement des sensibilités du territoire : (sites et monuments historiques, caractéristiques patrimoniales);
  • La réalisation de plusieurs dizaines de simulations visuelles (photomontages) normées (depuis les villages et hameaux, les axes routiers et monuments historiques) via des photomontages d’après le guide de l’étude d’impact 2020 ;
  • L’étude de différents scénarios d’implantation.

Le Roc de Peyre, le Truc de Balduc et le château de Combettes seront des points de vue privilégiés pour la réalisation des photomontages.
Cette étude permettra donc d’analyser de manière plus précise l’insertion du projet dans le paysage. Un architecte des bâtiments de France apportera son concours pour évaluer au mieux l’impact potentiel des éoliennes sur le patrimoine environnant. Cette participation supplémentaire et non-réglementaire.

Exemple de photomontage :

L’ADEME définit le paysage comme « une construction sociale à finalité économique sur un support naturel », qui évolue sans cesse au fil du temps (la Tour Eiffel quelques 324 m de haut, le Viaduc de Millau 343 m…).

Dans nos campagnes, nous nous sommes habitués, aux châteaux d’eau ou aux lignes à haute-tension qui sont nécessaires pour soutenir notre développement.

L’analyse du paysage repose sur notre perception visuelle, sur notre culture, notre attachement au lieu, notre histoire… Le paysage est une histoire d’affect. Ce qui n’en diminue pas du tout son importance mais met en avant son caractère subjectif : comme le souligne le philosophe David Thoreau « personne ne possède le paysage », il n’est ni figé ni privatif.

Une enquête a été réalisée par l’institution de sondage indépendant Harris Interactive, en 2021 à propos de l’image de l’éolien en France. Principale conclusion : 76 % des Français indiquent avoir une bonne image de l’éolien, c’est même 91 % auprès des 18-34 ans, 81 % auprès des 35-49 ans. Chez les riverains des parcs, c’est 85 % des sondés qui estiment que l’implantation du parc ne fut pas une mauvaise chose. D’autres pays sondés en Europe affichent quasiment les mêmes résultats. Les inquiétudes à propos d’un futur parc sont tout à fait légitimes, mais il faut rester rationnel, le paysage est sans cesse en mouvement depuis des milliers d’années, le figer n’est pas forcément le protéger.

Étude écologique

L’étude d’impact obligatoire pour concevoir un projet éolien comporte un volet faune/flore.


Un bureau d’étude indépendant va procéder à :

  • Un recensement de la faune et la flore réparti sur les quatre saisons ;
  • Une cartographie des habitats naturels ;
  • Une observation de l’activité des oiseaux et des chauves-souris sur les quatre saisons.


Un mat de mesure est également installé afin de qualifier la ressource en vent, mais aussi pour mesurer l’activité des chauves-souris via des détecteurs d’ultrasons, ils seront installés après l’hiver, à la fin mars 2024.

Le bureau d’étude et JPee proposeront alors des mesures afin d’éviter, de réduire et/ou de compenser les impacts engendrés par l’implantation d’éoliennes via la « séquence ERC (Eviter, Réduire, Compenser) ».

Exemples de mesures d’évitement, de réduction et de compensation

  • Évitement des zones à forts enjeux écologiques (boisements, zones humides, haies, zones de captage d’eau) ;
  • Choix du gabarit des éoliennes adapté aux enjeux écologiques (modèle, puissance, hauteur et garde au sol) ;
  • Adaptation du projet aux contraintes techniques (lignes HT, routes, Faisceaux hertziens, etc.) ;
  • Bridage pendant l’activité des chauves-souris (la nuit, du printemps à l’automne, par vent faible) ;
  • Bridage durant les périodes de travaux agricoles et/ou les périodes de migrations des oiseaux ;
  • Système de détection des oiseaux avec effarouchement et bridage dynamique (lorsqu’un oiseau est détecté, l’éolienne s’arrête) ;
  • Intégration paysagère des postes de livraisons (exemple : bardage bois) ;
  • Réalisation des travaux de terrassement en dehors de la période de reproduction et nidification des oiseaux ;
  • Entretien mécanique des plateformes afin de limiter leur attractivité pour la faune volante ;
  • Obturation des nacelles et systèmes de ventilation.

Geoffroy Marx, responsable du programme énergies renouvelables et biodiversité à la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) rappelle qu’ « un parc implanté dans un endroit peu favorable aux oiseaux n’aura quasiment aucun impact sur eux. » L’éolien constitue un danger particulier lorsque les projets sont construits dans des endroits comme les zones Natura 2000, un réseau européen de préservation de la biodiversité.

Étude hydrogéologique

Les captages d’eau et leur périmètre de protection ont été identifiés. Pour cette raison, une étude hydrogéologique a été réalisée pour qualifier l’impact du projet éolien sur la ressource en eau.


L’étude hydrogéologique a été menée par le bureau d’étude indépendant Berga Sud au printemps 2023. Ils ont procédé à :

  • La réalisation d’une étude bibliographique des documents relatifs à l’hydrogéologie locale, aux captages d’eau du secteur et aux eaux souterraines ;
  • Des visites de terrain ont permis de préciser le contexte hydrogéologique local et de réaliser des mesures sur les éventuels ouvrages captant les eaux souterraines.


« Le rapport atteste que la zone choisie comporte 4 captages d’eau. Aucun dispositif ne sera mis en place dans les périmètres de protection rapprochée des captages, dans le périmètre de la zone humide et dans une zone tampon de 50 mètres autour de ce dernier. Le strict respect des recommandations énoncées, pour la phase de travaux et dans le choix du matériel, constitue une réponse adaptée aux enjeux hydrauliques et hydrogéologiques du secteur. Sous réserve de l’application de ces recommandations, aucun impact quantitatif ou qualitatif significatif ne peut être attendu au niveau des eaux souterraines sur le secteur. Ces recommandations seront également prises en compte lors du démantèlement des installations. »


Source : rapport hydrogéologique effectué par le bureau d’étude BERGASUD

Mesures d’accompagnement

JPee souhaite également mettre en place certaines mesures d’accompagnements qui visent à accompagner l’insertion environnementale du parc en accord avec la commune et les riverains.

Exemples de mesures qui seront précisées en fonction des enjeux déterminés par les bureaux d’études :

  • Mise en place d’une bourse aux arbres pour les habitants de la commune ;
  • Plantation de haies chez les riverains les plus proches ;
  • Créations de milieux favorables pour la faune volante (jachère agricole, plantation de haies, etc.) ;
  • Suivi et protection des nichées de Milan (ou autres rapaces) ;
  • Installation de gîtes artificiels à chauve-souris ou nichoirs sur des bâtiments publics (à définir ensemble) ;
  • Suivi environnemental de l’avifaune locale durant l’exploitation du parc éolien ;
  • Création de panneaux d’information sur le thème de la biodiversité locale, du paysage local et de l’énergie éolienne.

Étude acoustique

Des études acoustiques sont réalisées lors de l’étude d’impact grâce à des sonomètres placés chez les riverains autour de la zone du projet. Ces études orientent le choix des machines, de leur implantation et de leur potentiel bridage acoustique afin de respecter les seuils sonores indiqués dans le code de l’environnement.
Après la construction du parc éolien, une réception acoustique est effectuée afin de vérifier si les éoliennes respectent les niveaux indiqués dans l’étude d’impact. Si la mesure montre une différence alors un nouveau bridage sera mis en place.

Quelques définitions (voir schéma ci-dessus) :

Bruit résiduel = Bruit de fond, en l’absence du bruit du parc éolien considéré

Bruit ambiant = Bruit total en présence du parc éolien

Émergence = Différence arithmétique entre le niveau de bruit ambiant et le niveau de bruit résiduel

« Lorsque le niveau de bruit ambiant dépasse 35 dB, l’émergence ne doit pas dépasser 5 dB supplémentaires la journée et 3 dB la nuit. Si le niveau de bruit ambiant est inférieur à 35 dB, la mesure ne s’applique pas. » Cette réglementation est stricte et son respect régulièrement vérifié.

Le code de l’environnement, sous l’arrêté ICPE du 26 août 2011, règlemente l’impact acoustique des éoliennes. 

Les niveaux sonores émis par une éolienne sont principalement causés par des phénomènes aérodynamiques autour des pales. Le facteur ayant la plus grande influence sur le niveau de bruit émis est la vitesse de rotation du rotor. Dans le cas d’une sensibilité acoustique du site établie en phase d’étude ou d’exploitation, il est possible d’appliquer des modes de fonctionnement particuliers (modes bridés) visant à réduire les niveaux de bruit émis par les machines. La modification des angles de pales (système pitch) permet de réduire leur prise au vent. La vitesse de rotation du rotor est ainsi réduite et en résulte une réduction de la puissance acoustique de l’éolienne. Même si les niveaux de production sont plus faibles qu’en fonctionnement optimal, ces modes réduits permettent aux éoliennes de continuer à produire de l’électricité.

L’activation d’un mode de fonctionnement réduit est gérée indépendamment pour chacune des éoliennes d’un projet, en temps réel, selon les conditions horaires, de vitesses et de directions du vent notamment.

Vérification de la conformité acoustique :
L’arrêté du 26 août 2011 impose désormais la vérification de la conformité acoustique de l’installation dans les 12 mois suivant la mise en service (article 28) :
« I.- L’exploitant fait vérifier la conformité acoustique de l’installation aux dispositions de l’article 26 du présent arrêté. Sauf cas particulier justifié et faisant l’objet d’un accord du préfet, 33

Cette vérification est faite dans les 12 mois qui suivent la mise en service industrielle. Dans le cas d’une dérogation accordée par le préfet, la conformité acoustique de l’installation doit être vérifiée au plus tard dans les 18 mois qui suivent la mise en service industrielle de l’installation.

II.- Les mesures effectuées pour vérifier le respect des dispositions de l’article 26, ainsi que leur traitement, sont conformes au protocole de mesure acoustique des parcs éoliens terrestres reconnu par le ministre chargé des installations classées. »
La conformité réglementaire du parc éolien de Chantraines sera donc vérifiée dans les 12 mois après la mise en service, conformément au nouveau protocole acoustique entré en vigueur le 1er janvier 2022. Si le plan de bridage présenté au dossier n’était pas adapté, celui-ci serait révisé.

Santé : ondes électromagnétiques

Plusieurs expertises ont été menées entre 2014 et 2019 (mesure des champs électromagnétiques, étude vétérinaire, zootechnique, électrique), confirmant la présence de troubles, sans en déterminer la (les) cause(s). Aucune tension anormale n’explique les troubles, mais des tensions inhabituelles ont été relevées, persistant après la coupure totale de l’alimentation électrique des élevages bovins. Des investigations complémentaires ont été engagées : mesures d’infrasons, évaluation du contexte géologique, analyse des eaux de forage, sans que des facteurs explicatifs des troubles aient une nouvelle fois été mis en évidence.
Dans ce contexte, l’ANSES a été saisie par la Direction générale de l’Alimentation (DGAL) et la Direction générale de la Prévention des Risques (DGPR) pour analyser l’imputabilité aux éoliennes des troubles observés dans les deux élevages bovins. En décembre 2021, elle publie son rapport et sa conclusion claire : le lien éventuel entre le parc éolien de Nozay et les troubles constatés depuis plusieurs années dans deux élevages bovins à proximité est « hautement improbable ».
En tout état de cause, nous rappelons que le territoire français compte environ 9 000 éoliennes sur son territoire réparties sur 1 500 parcs, toutes installées dans des secteurs agricoles et parfois à proximité d’élevage (en Bretagne, en Normandie et en Pays de la Loire par exemple, la quasi-totalité des parcs éoliens installés se situe à proximité plus ou moins directe d’au moins un élevage).
D’ailleurs, depuis 2010, JP Energie Environnement exploite le parc éolien de Familly (Normandie – Calvados 14) autour duquel 5 éleveurs exercent leur activité, comme en témoigne l’image satellite ci-après, sans qu’aucun n’ait déploré au cours de ces dix dernières années quelconques troubles sur leurs animaux.


En conclusion, l’impact de l’éolien sur les troupeaux est donc plus que discutable car non avéré.
Rappelons par ailleurs que la mise à la terre et le raccordement électrique du parc éolien de Recoules-de-Fumas seront réalisés conformément à la réglementation et aux normes électriques françaises.

Nous rappelons que l’article 6 de l’arrêté ICPE du 26 août 2011 précise que : « l’installation est implantée de telle sorte que les habitations ne sont pas exposées à un champ magnétique émanant des aérogénérateurs supérieur à 100 microteslas à 50-60 Hz ». Le guide de l’étude d’impact sur l’environnement des parcs éoliens (version décembre 2016) précise que « dans le cas des parcs éoliens, les champs électromagnétiques sont principalement liés au poste de livraison et aux câbles souterrains. Les câbles à champ radial, communément utilisés dans les parcs éoliens, émettent des champs électromagnétiques, qui sont très faibles, voire négligeables dès que l’on s’en éloigne ». En effet, les tensions dans un parc éolien sont ordinaires (égale à 20 000 V dans le cas présent), d’autant plus que les liaisons électriques seront en souterrain.


L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) considère que les densités de courant induites par des champs magnétiques supérieurs à 0,5 microtesla et jusqu’à 5 microteslas à 50 – 60 Hz, ou 10 – 100 microteslas à 3 Hz ont des effets biologiques mineurs possibles. Les champs électromagnétiques auxquels sont habituellement exposées les populations n’ont donc pas d’effets sur la santé. Plusieurs constructeurs ont réalisé des mesures d’émissions de champ magnétique dans la gamme des basses fréquences sur différents types d’éoliennes de dernière génération. Il en ressort, qu’à l’extérieur des éoliennes, à proximité de la base de la tour, la densité de flux magnétique mesuré ne dépasse généralement pas les valeurs de 5 microteslas pour tous les types d’éoliennes (source : Axcem, bureau d’étude indépendant spécialisé dans l’étude des émissions de champs électromagnétiques).


Le niveau de champ magnétique induit au niveau des éoliennes, et a fortiori au niveau des habitations, situées à plus de 500 m pour les plus proches, respectera donc cette limite de 100 microteslas.

Source « Guide de l’impact sur l’environnement des parcs éoliens » (Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer, 2010)

Impact des infrasons des éoliennes sur la santé

Aucun lien entre les infrasons produits par les éoliennes et des effets sanitaires n’ont été démontré aujourd’hui. Des études ont été menées en Europe (Allemagne, Danemark, Nouvelle-Zélande).
Les amplitudes des infrasons, ondes sonores de très faible fréquence, mesurées autour des parcs éoliens étudiés sont très faibles et inférieures au seuil de perception de l’oreille humaine : « aucun dépassement des seuils d’audibilité dans les domaines des infrasons et basses fréquences jusqu’à 50 Hz n’a été constaté. »
(évaluation des effets sanitaires liés aux basses fréquences sonores (20 Hz à 200 Hz) et aux infrasons (inférieurs à 20 Hz) émis par les parcs éoliens, Anses*, 2017)
En 2017, l’Académie de médecine a remis un rapport qui semble rejoindre les conclusions de l’Anses. Elle y met en avant l’effet nocebo (inverse de l’effet placebo).
Une expérience néo-zélandaise a démontré que les sujets qui avaient reçu des informations négatives sur les éoliennes se sont plaints de symptômes sans avoir nécessairement subi d’exposition aux infrasons. L’autre groupe, testé dans les mêmes conditions, mais n’ayant pas entendu de discours pouvant l’influencer, n’a rapporté aucun effet fâcheux. En l’état actuel des connaissances, les éoliennes semblent hors de cause. Il existe bien des symptômes liés au stress de riverains qui pourraient notamment provenir des multiples arguments d’opposition qui circulent, véhiculés en particulier par Internet et susceptibles de contribuer à la création d’une situation anxiogène, notent les experts.

*Anses : Agence Nationale Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale

Santé : impact lumineux

Le balisage lumineux des éoliennes est une mesure imposée par la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) et la Direction de la Circulation Aérienne Militaire (DIRCAM) dans le cadre de la signalisation des potentiels obstacles à l’aviation. D’autres structures de grande hauteur, comme par exemple les grues de chantier ou les pylônes, sont aussi soumises à des réglementations similaires.
La filière éolienne n’est pas responsable de cette mesure, et par conséquent ne prévoit pas de compensations axées sur les effets de balisage. Cependant, consciente des plaintes de certains riverains de parcs éoliens et soucieuse de diminuer la gêne qu’un tel éclairage peut constituer, elle échange constamment avec les institutions susmentionnées afin de faire évoluer la réglementation.
En ce sens, des avancées ont eu lieu ces dernières années :

Champ éolien : selon l’organisation des éoliennes d’un même parc (notion de “champ éolien”), certaines adaptations du balisage sont possibles afin de limiter la gêne des riverains.

De nuit, il est possible d’installer, un balisage de moindre intensité (200 candelas au lieu de 2000).

Les détails de ces adaptations sont consultables en annexe II de l’arrêté du 23 avril 2018 relatif à la réalisation du balisage des obstacles à la navigation aérienne. Ces feux sont installés sur le sommet de la nacelle et sont visibles dans tous les azimuts. Les feux de balisage font l’objet d’un certificat de conformité, délivré par le Service Technique de l’Aviation Civile (STAC) de la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC), à moins que la conformité de leurs performances ne soit démontrée par un organisme détenteur d’une accréditation NF EN ISO/CEI 17025 pour la réalisation d’essais de colorimétrie et de photométrie.

Synchronisation : d’autre part, les différentes éoliennes seront équipées d’un système GPS permettant la synchronisation de leur balisage selon l’horloge internationale (UTC) et donc leur clignotement simultané avec les autres éoliennes existantes.

Faisceaux orientés vers le ciel : une autre solution, que l’on peut appeler de « faisceaux orientés vers le ciel » a récemment été acceptée par la DGAC et la DIRCAM et peut être déployée dès à présent par les développeurs/exploitants qui le souhaitent.
L’arrêté du 29 mars 2022 modifiant l’arrêté du 23 avril 2018 relatif à la réalisation du balisage des obstacles à la navigation aérienne, permet légalement l’utilisation, en lieu et place des balises obligatoires, de balises à faisceaux « modifiés » selon les prescriptions détaillées dans l’arrêté. Ces balises, dont l’angle du faisceau est orienté vers le ciel, permettent d’atténuer l’impact visuel pour les observateurs situés au niveau du sol.

Balisage circonstanciel : enfin, France Renouvelable (FR) finance actuellement une étude sur le « balisage circonstanciel », qui permettrait aux balises de ne s’allumer que lorsqu’un avion approcherait, grâce à des transpondeurs ou à des radars. Ce système n’est pas encore homologué en France.

Éolien et immobilier


L’objectif de cette étude est de produire une analyse de référence exploitable et robuste vis-à-vis des spécificités territoriales en France métropolitaine. Le plan de l’étude s’articule en deux volets dont le but est de produire des résultats mesurables et reproductibles mis en perspective. Le volet quantitatif consiste en une mesure par doubles différences portant sur plus d’un million de transactions de maisons recensées par la base DVF entre 2015 et 2020. Le volet qualitatif consiste en une série d’enquêtes de terrain dans 20 communes de France, 25 entretiens avec une pluralité d’acteurs, la diffusion de sondages auprès de professionnels de l’immobilier et une synthèse bibliographique.

L’impact de l’éolien sur l’immobilier a été nul à très faible pour les maisons vendues sur la période 2015-2020 :

  • Les maisons situées à plus de 5 km de l’éolienne la plus proche (91 % des transactions observées) ne subissent pas d’impact sur leur prix qui soit imputable à l’éolien ;
  • Les maisons situées à moins de 5 km de l’éolienne la plus proche (9 % des transactions observées) subissent une dévaluation moyenne de l’ordre de -1.5 % sur leur prix qui est imputable à l’éolien ;
  • Sans exclure l’existence de cas particuliers où l’éolien aurait un impact plus marqué, l’analyse montre que ces cas particuliers seraient extrêmement minoritaires ;
  • Les dévaluations systématiques de l’ordre de 20 % ou plus parfois évoqués par la presse sont fantaisistes et ne correspondent à aucune réalité statistique.

Le phénomène des biens dits « invendables » parfois invoqué pour mettre en doute la validité des analyses portant sur des transactions, est au mieux très marginal si tant est qu’il existe :

  • L’impact qu’a l’éolien sur l’immobilier dépend principalement de la distance et des co-visibilités : l’impact de l’éolien sur le prix du m² décroit avec la distance à l’éolienne pour s’atténuer à partir d’environ 5 km.

Entente locale

Conscients des clivages que le projet éolien a pu susciter sur la commune de Recoules-de-Fumas, JPee souhaite réexprimer son envie de développer un projet qui ait du sens pour tous, et dans cette optique, nous souhaitons vous rappeler les atouts d’un parc éolien pour une commune, un territoire et plus largement pour le pays :

La commune voit son budget diminuer d’année en année avec les dotations de l’état qui s’amenuisent. Grâce à un parc éolien, les retombées économiques sont assurées. Une rentrée d’argent pérenne permettrait par exemple à la commune de financer des projets de rénovation, de création de bâtiments.

Un parc éolien produit une électricité localement et limite les besoins d’importation de ressources fossiles sur le territoire, ceci permettant de freiner l’augmentation des coûts de l’électricité. Pour accompagner le développement de la filière éolienne et permettre la baisse des coûts, l’État avait mis en place un système de soutien à la production d’électricité éolienne. Aujourd’hui, l’éolien est soumis à un système d’appels d’offres qui permettent de tirer les prix de cette énergie vers le bas. L’éolien est aujourd’hui plus compétitif que les énergies fossiles en France.


Sources : ADEME ; RTE ; Ministère de la transition écologique ; Novethic

Exemples de projets entrepris grâce aux retombées financières :

  • Restauration du patrimoine communal ;
  • Création de services sur la commune (ouverture d’un commerce) ;
  • Enfouissement de câbles électriques ;
  • Embauche d’un salarié municipal à plein temps ;
  • Rénovation énergétique d’un bâtiment communal.

Tourisme

Des exemples illustrent que l’implantation d’un parc éolien peut apporter une plus-value du point de vue de la fréquentation du site à une époque où le tourisme industriel et le tourisme écologique se développent fortement. Un parc éolien est une vitrine technologique et constitue un facteur d’attraction notamment pour le public scolaire ou pour des personnes curieuses.

À titre d’exemple, la commune de Coulours dans l’Yonne, sur laquelle nous possédons et exploitons un parc éolien depuis 2014, a inauguré ce samedi 21 mai 2022, un chemin de randonnée au pied des éoliennes nommé « Chemin des Vents ». Il sillonne sur 8 km le parc éolien et permet la lecture d’une dizaine de panneaux pédagogiques liés à la construction et à l’exploitation du parc éolien.

L’impact présumé d’un parc éolien sur le tourisme en général, est donc difficile à affirmer. Cela signifierait que la vue de 4 éoliennes depuis certains points du paysage l’emporterait sur les qualités intrinsèques du secteur : campagne verdoyante, monuments historiques, histoire…

Dans le cadre de l’instruction d’un projet éolien, il convient de rappeler que le tourisme n’est pas un intérêt protégé au sens de l’article L 511-1 du code de l’environnement, c’est-à-dire que cet aspect ne peut être pris en compte par l’Etat pour délivrer ou refuser une autorisation environnementale.

Rappelons pour terminer que les éoliennes sont des installations réversibles. Le site d’implantation pourra retrouver sa vocation initiale si nos besoins en électricité venaient à diminuer et le paysage retrouvera ses caractéristiques.

Nous contacter

Contactez-nous